Salut tout le monde, j'espère que vous allez bien.
Ce qui devait arriver arriva : 245.000 kilomètres parcourus par le turbo depuis sa sortie d'usine, mode dégradé suite à un overboost

En effet ça faisait un moment qu'il commençait à siffler plutôt aiguë à mon goût... malgré ça aucune consommation d'huile ou de fumée.
J'ai les résultats des logs VCDS détaillés mais dans les grandes lignes ça donnait ça :
Code défaut:
P0234 > Régulation de la pression de suralimentation, limite de régulation dépassée.
Capture :
Tr/min: 2835 /min
Vitesse: 101.0 km/h (en 4ème vitesse)
Charge: 100 %
Pression attendue: 2029.8 mbar
Pression relevée: 2478.6 mbar
Ayant des connaissances mécaniques qui frôlaient 0, j'avais longtemps hésité avant de me lancer mais il a bien fallu le faire

Donc démontage du turbo dans le parking couvert, au sol avec la voiture sur chandelles. Un plaisir !
Dès les premières pièces sorties, j'ai compris que le démontage n'allait pas servir à rien. Puisqu'une image vaut 1000 mots, regardez moi cette horreur...

Démontage de l'admission d'air, d'une partie des durites de dépression et de suralimentation, du boitier papillon et du système EGR (vanne + refroidisseur), du collecteur d'admission et du suspect n°1 à ce moment là... le turbo


À peine ouvert, on pouvait là aussi remarquer l'accumulation de plusieurs années de crasse... la géométrie était assez grippée pour qu'elle s'ouvre et se ferme par à-coups lorsque je la tournais à la main (chose que j'avais remarqué grâce aux courbes de boost que j'avais relevé au VCDS).
Bref, après beaucoup d'huile de coude, de décap four et de nettoyant frein, voilà où j'en suis arrivé ! Le boitier papillon à subit le même traitement, ainsi que les conduits métalliques du refroidisseur EGR.

J'ai également démonté entièrement la géométrie variable. Très intéressant de voir comment c'est fait !

Pour finir, le petit "plaisir" aura été de peindre les pièces pour leur donner un coup de propre et me motiver à remonter tout ça.

J'avais profité d'avoir le turbo dans les mains pour tout faire proprement avant de remonter.
Les plans de joint ont été nettoyé.
La géométrie était parfaitement libre et ses ailettes étaient toutes en super état.
La capsule du turbo me semble OK. Elle tient la dépression et fait coulisser la tige de l'actuateur jusqu'en butée.
Les hélices côté échappement et admission sont vraiment nickel. Absolument aucun jeu dans l'axe.
J'ai réamorcé en huile le turbo à la seringue.
J'ai ensuite reçu le kit complet pour le remontage du turbo : écrous, joints, collier v-band et j'en passe...
Après une journée et une vidange complète, la voiture était enfin prête à redémarrer

Dès les premiers tours de roue j'ai été déçu... le sifflement se faisait encore entendre. Moins, mais toujours présent.
Après avoir refait le niveau de liquide de refroidissement plusieurs fois et contrôlé celui de l'huile, il était temps de faire une petite insertion dynamique sur voie express. Et là ce que je redoutais est arrivé : la voiture s'est à nouveau mise en mode dégradé et dans les mêmes conditions que la première fois... en 4e aux alentours de 110 km/h à un peu plus de 3000 trs/min.
Je rentre donc à la maison bredouille et très déçu. Je branche la valise, code P0234 à nouveau.
Voici les logs cette fois :
P0234 > Régulation de la pression de suralimentation, limite de régulation dépassée.
Capture :
Tr/min: 3150 /min
Vitesse: 111.0 km/h (en 4ème vitesse)
Charge: 83.9 %
Pression attendue: 2029.8 mbar
Pression relevée: 2499.0 mbar
Il y a plusieurs choses qui m'interpellent avec ce dernier diagnostic :
- La pression relevée correspond au plafond de mesure du capteur de pression de suralimentation car c'est un 2.5 bars. Je pense le changer mais ça m'étonnerait qu'il soit à l'origine de tout ça
- Au ralenti, la N75 (électrovanne qui gère la géométrie du turbo) est ouverte à 85%. C'est beaucoup trop. J'ai lu qu'elle est censée être ouverte à ~25%... cela veut dire que le turbo est constamment en mode boost, même dès les bas régime.
Malgré ces pistes intéressantes, je commence à sécher sur l'origine du problème.
La tresse de la descente d'échappement commence légèrement à s'éffilocher mais rien d'affolant je pense.
Il me reste 2 durites de dépression à changer : celle allant du bloc électrovannes à la capsule du turbo et celle allant du bloc au ballon à vide. À voir.
Plus de peur que de mal au final pour l'instant, mais une énorme frustration et l'angoisse d'avoir une casse turbo d'un moment à l'autre... Désolé pour cet énooorme pavé, mais si certains d'entre vous peuvent m'aider, ça serait avec grand
grand plaisir 
!